Je suis récemment arrivé en Grèce par la frontière terrestre sans avoir été arrêté / enregistré et je souhaite demander l’asile. Où et comment est-ce que je peux faire ça ?
Vous pouvez déposer votre demande d’asile dans l’un des centres fermés de premier accueil de l’État. En Grèce continentale, ces centres sont officiellement appelés “Reception and Identification Centres” - RICs (centres d’accueil et d’identification). Si vous arrivez par une frontière terrestre sans avoir été arrêtée, vous pouvez uniquement enregistrer votre demande d’asile dans le RIC de Diavata (pour la Grèce du Nord, y compris Thessalonique) ou dans le RIC de Malakasa (pour la Grèce du Sud, y compris Athènes).
Si vous êtes arrêté par les autorités après avoir passé la frontière, vous pouvez être conduite dans un autre RIC appelé Fylakio – il n’y a pas de système de réservation en ligne pour prendre rendez-vous pour ce camp.
Normalement, ces RICs ne vous laissent pas entrer si vous arrivez et que vous n’avez pas de rendez-vous. Vous pouvez prendre rendez-vous en utilisant le formulaire de demande en ligne du ministère des migrations et de l’asile, mais souvent le site internet ne fonctionne pas, ou vous dit qu’il n’y « pas de rendez-vous disponible ».
Si vous êtes une famille, vous devez indiquer le nombre de personnes (famille signifie : époux et enfants mineurs) lors de la prise de rendez-vous pour l’inscription, le formulaire ne vous demandera alors que le nom d’un seul membre adulte. Vous vous rendrez ensuite avec votre famille au rendez-vous d’inscription.
Attention : Imprimez votre document de rendez-vous en deux exemplaires au moins si vous êtes une famille, afin que les deux conjoints puissent avoir chacun un exemplaire du rendez-vous en cas de contrôle de police. Ce papier n’est pas un document d’identité vous protégeant légalement d’une arrestation, mais c’est une preuve de votre tentative de demande d’asile. Il est préférable d’avoir cette preuve plutôt que de ne rien avoir du tout.
Attention : Dans certaines régions de Grèce plus proches de la frontière turque, des personnes ont été arrêtées et renvoyées illégalement en Turquie. C’est pourquoi la plupart des nouveaux arrivants tentent de rejoindre des camps plus éloignés dans l’ouest, le centre ou le sud de la Grèce.
Vous trouverez le formulaire de demande en ligne pour obtenir un rendez-vous afin d’enregistrer votre demande d’asile ici.
Attention : Pour utiliser le formulaire, vous devez disposer d’une adresse mail et connaître le mot de passe de cette adresse mail, car un code vous sera automatiquement envoyé par e-mail, code qui servira pour vous connecter et remplir le formulaire.
Attention : Surveillez toujours votre boîte mail - le dossier spam ainsi que la boîte de réception - car le service d’Asile peut vous envoyer des informations importantes par mail, telles que des décisions concernant votre dossier ou des changements d’entretiens et de rendez-vous.
Où puis-je trouver un hébergement jusqu’à ce que j’enregistre ma demande d’asile ?
Selon la loi, vous avez droit à des conditions minimum d’accueil en tant que demandeur d’asile. Vous pouvez donc essayer de demander un hébergement dans l’un des camps ouverts en Grèce continentale avant d’enregistrer officiellement votre demande d’asile. Si un camp vous accepte et que vous n’avez pas de rendez-vous pour l’enregistrement de votre demande d’asile à Malakasa ou Diavata, ce sont les autorités du camp qui doivent prendre rendez-vous directement avec le RIC de Malakasa ou Diavata. Il y a eu des périodes avec des délais de plusieurs semaines, voire de plusieurs mois, pour obtenir ce rendez-vous.
Attention : Il n’y a pas de procédure officielle d’acceptation des personnes avant la demande d’asile officielle dans ces camps. Vous pouvez seulement leur demander de l’aide, leur dire que vous êtes sans abri et que vous voulez demander l’asile, et expliquer votre situation.
Quelle est la procédure d’enregistrement de ma demande d’asile dans les RIC de Malakasa ou de Diavata ?
L’enregistrement de votre demande d’asile à l’intérieur de l’un de ces deux camps fermés de premier accueil peut prendre jusqu’à 25 jours selon la loi. Dans la pratique, il arrive que des personnes restent parfois plus longtemps que cette période de 25 jours. Si c’est le cas, vous devez contacter une organisation de soutien juridique (Voir la section « Contacts »).
Pendant le temps où vous serez à Malakasa ou à Diavata, il vous est généralement interdit de quitter le camp. Vous pouvez partir si vous le souhaitez, mais vous perdrez votre chance d’enregistrer votre demande d’asile et devrez obtenir un autre rendez-vous pour entrer à nouveau à Malakasa ou à Diavata plus tard. Vous êtes autorisée à utiliser votre téléphone librement et les RIC disposent normalement d’une connexion Wifi.
Attention : Il est possible que la direction du camp vous permette de sortir et de re-rentrer pour de courtes périodes, mais cela n’est pas garanti.
Lors de l’inscription, vous serez photographiée et vos empreintes digitales seront prises. Vos empreintes digitales seront intégrées dans une base de données de l’Union européenne appelée « EURODAC », qui est destinée à identifier les demandeurs d’asile, les personnes reconnues réfugiés, et les personnes qui ont franchi les frontières sans autorisation légale. EURODAC permet aux pays européens de savoir dans quel pays les empreintes digitales d’une personne ont été relevées pour la première fois - ce pays est considéré comme le premier pays d’arrivée qui est responsable de la demande d’asile - mais il peut y avoir des exceptions à cette règle. (Voir aussi la section )« Procédure d'asile »)
Vous passerez également un bref entretien dans le cadre de votre enregistrement. Il vous sera demandé des informations personnelles de base telles que votre nom, votre nom de famille, votre date de naissance, nationalité, nom du père et de la mère, années de scolarité, emploi, votre statut familial, votre religion et vous devrez répondre très brièvement aux raisons pour lesquelles vous avez quitté votre pays d’origine et, dans certains cas, pourquoi vous n’êtes pas restée en Turquie. Si vous possédez des documents d’identité de votre pays (ou des photos de ces documents) vous pouvez les présenter pour que vos données personnelles soient correctement écrites. Si vous avez l’original du passeport de votre pays, les autorités grecques le prendront et ne vous le rendront pas. En effet, en tant que demandeur d’asile, vous affirmez que vous ne pouvez pas retourner dans votre pays d’origine.
Bien que les questions de cet entretien puissent sembler simples, il est très important de comprendre que vos réponses sont enregistrées et qu’elles seront conservées dans votre dossier, constituant les bases de votre demande d’asile. Il est important d’avoir des informations juridiques avant cet entretien, car l’une des questions qu’on vous posera sera pourquoi vous avez quitté votre pays et pourquoi vous ne pouvez pas y retourner. Il est important de comprendre quelles parties de votre histoire sont pertinentes (et donc essentielles) à exposer ici. (Voir la section « Procédure d'asile » pour plus d’informations sur les personnes considérées comme des réfugiés au sens de la loi).
N’oubliez pas : si vous avez des membres de votre famille proche dans un autre pays européen, vous pouvez demander le regroupement familial lorsque vous enregistrerez votre demande d’asile en Grèce.
Attention : Il ne s’agit pas de l’entretien d’asile, mais il est important, lorsqu’on vous demande pourquoi vous avez quitté votre pays de formuler une phrase pour chaque raison. Ne généralisez pas, mais soyez précis sur les raisons de votre persécution. Vous pouvez citer plusieurs raisons pour lesquelles vous n’étiez pas en sécurité dans votre pays et pour lesquelles vous ne pouvez pas y retourner.
Au cours de la procédure d’enregistrement de votre demande d’asile, vous serez également brièvement examiné par un médecin. À ce stade, il est important que vous expliquiez vos eventuelles maladies, médicaments dont vous avez besoin, problèmes psychologiques, handicaps, grossesse et si vous êtes victime d’une forme quelconque de violence (torture, viol, violence domestique ou autre). De nombreux problèmes de santé ne sont pas visibles, de même que des conditions particulières ou des expériences de violences. Vous devez les expliquer au médecin, car c’est lui qui enregistrera tout besoin particulier ou toute vulnérabilité.
Attention : Si vous êtes parent et que vos enfants sont mineurs, vous devez également parler pour eux lors de l’enregistrement. Les enfants âgés de 15 ans et plus sont également brièvement interrogés.
Une fois la procédure d’enregistrement terminée on vous remettra une carte de demandeur d’asile - il s’agit d’une forme d’identification légale en Grèce et indique que vous êtes en procédure d’asile. Sur votre carte de demandeur d’asile sont inscrits votre numéro de dossier personnel (FOLDER ID), votre numéro de dossier d’asile (CASE NO), votre numéro de carte d’asile (CARD NR) et votre numéro d’assurance sociale (PAAYPA).
Le numéro PAAYPA vous permet d’avoir accès au système de santé publique grec, ce qui signifie que vous pouvez prendre des rendez-vous et consulter des médecins, passer des examens dans les hôpitaux et payer moins cher les médicaments prescrits. Au bas de la carte il est indiqué d’abord la validité de la carte (par exemple sur cette carte deux ans) et ensuite la date à laquelle vous devez renouveler votre carte (par exemple ici « tous les trois mois » («every 3 months»)). Idéalement, chaque adulte devrait également recevoir un numéro d’identification fiscale (AFM), qui sera imprimé sur un papier blanc comprenant vos données personnelles. Vous recevrez également un rendez-vous pour votre entretien d’asile.
Attention : Dans certains cas, les entretiens d’asile ont lieu dans le RIC où l’enregistrement a lieu - en général, cela n’arrive qu’aux hommes célibataires originaires de pays que l’Etat grec considère comme sûrs selon la loi (voir la section « Procédure d'asile »), mais il est arrivé que des femmes originaires de pays où les chances d’obtenir l’asile sont élevées soient interrogées dans le RIC de leur enregistrement. C’est pourquoi il est bon d’obtenir des conseils appropriés sur l’asile avant d’enregistrer votre demande.
N’oubliez pas : Ne ratez jamais la date de renouvellement de votre carte de demandeur d’asile, car sinon votre dossier d’asile risque d’être fermé et votre procédure d’asile arrêtée.
Attention : La date d’expiration de votre carte de demandeuse d’asile ne signifie pas que vous avez l’autorisation légale de rester en Grèce jusqu’à cette date. Si vous recevez une décision négative concernant votre demande d’asile et que votre appel devant la justice n’aboutit pas, votre carte sera désactivée. Cela signifie que le numéro PAAYPA ne fonctionnera plus, et si vous êtes arrêtée par la police et qu’elle vérifie votre numéro de dossier, vous risquez d’être arrêtée. Dans la pratique, les femmes sont moins souvent arrêtées et détenues que les hommes et les expulsions vers la plupart des pays d’origine ne sont pas mises en œuvre. N’ayez donc pas peur, mais veillez à renouveler votre carte dans le temps et, en cas de décision négative, faites appel ou soumettez une nouvelle demande.
Attention : 30 jours après l’obtention d’une décision positive de votre demande d’asile, votre numéro PAAYPA sera désactivé car vous devez le transformer en numéro d’assurance sociale pour les réfugiés reconnus - appelé AMKA. Une fois que vous aurez reçu votre permis de séjour, la carte de demandeur d’asile sera désactivée.
J’ai un rendez-vous pour l’enregistrement de ma demande d’asile à Malakasa/ Diavata, mais je n’ai actuellement aucun document en Grèce. Est-ce que je risque d’être arrêté et détenu ?
Selon le ministère grec de l’immigration et de l’asile, le rendez-vous en lui-même n’est pas un document d’identité légal car il ne comporte pas de photo et n’est délivré qu’au nom du demandeur principal et ne contient pas d’informations sur les autres membres de la famille. Des personnes ont été détenues pour être “sans papiers” alors qu’elles étaient en possession d’un tel document, mais des avocats spécialistes des droits de l’Homme ont fait appel de leur arrestation, la plupart du temps avec succès, et les personnes arrêtées ont été libérées au bout d’un certain temps.
Attention : Si vous êtes arrêté et détenu, vous pouvez toujours accéder à la procédure d’asile.
Attention : Bien qu’il y ait toujours un risque d’arrestation et de détention pour les femmes qui n’ont pas d’autres documents en Grèce que leur justificatif de rendez-vous pour l’enregistrement de leur demande d’asile, les risques réels sont bien moindres que pour les hommes seuls.
Attention : En cas d’arrestation et de détention, informez la police que vous avez un rendez-vous pour l’enregistrement et dans quel camp vous résidez, et répétez que vous voulez demander l’asile.
Si vous avez de la famille ou des amis dans le camp où vous vivez, dites-leur d’informer la direction du camp de votre arrestation et de votre lieu de détention. Prenez un avocat pour lutter pour votre libération rapide.
Les femmes en Grèce peuvent-elles être détenues
En général, les femmes réfugiées ne sont pas détenues en Grèce parce qu’elles n’ont pas de documents d’identité. Les centres de détention où les réfugiés sont incarcérés sont généralement pour les hommes uniquement, mais les femmes peuvent être détenues au département des étrangers d’Athènes (« Allodapon »), au « centre de détention avant renvoi » d’Amygdaleza - un camp fermé dans la région d’Acharnes (banlieue nord-ouest d’Athènes) ou dans le « centre de détention avant renvoi » de Fylakio, à la frontière terrestre avec la Turquie.
Si vous avez un membre de votre famille ou un / une amie détenue, demandez les heures officielles de visite. Vous pouvez apporter de la nourriture et d’autres articles essentiels à donner à votre amie, mais rien ne doit être dans un récipient en verre ou en métal, car on considère que les matériaux pourraient être utilisés comme armes. La police vérifiera les objets et décidera de ce qu’elle autorise à donner et ce qu’elle n’autorise pas.
Un « centre de détention avant renvoi » est un centre de détention pour les réfugiés sans papiers. La détention vise à faciliter l’expulsion. Il existe actuellement sept centres de détention avant renvoi en Grèce : Amygdaleza (également connu sous le nom de : « Menidi ») et Petrou Ralli pour la région d’Athènes, Korinth, Xanthi, Paranesti à Drama, Fylakio (à la frontière terrestre avec la Turquie) et sur les îles de Lesvos, Kos et Samos.
Où vais-je vivre après avoir enregistré ma demande d’asile et quel soutien est-ce que je vais recevoir
Dès le début de votre procédure d’asile, vous avez le droit de demander une aide du gouvernement grec pour une aide au logement et une aide financière (cash assistance) (en tant que mesure fondamentale encadrant l’accueil).
L’ « aide financière » (cash assistance) est l’argent que les demandeurs d’asile reçoivent de l’État au cours de leur procédure d’asile par le biais d’une « carte Cash » (carte de paiement). Vous recevrez d’abord la carte Cash après avoir obtenu votre carte de demandeuse d’asile, bien qu’il puisse y avoir un délai de quelques semaines avant de recevoir la carte et que l’argent soit mis dessus.
Lorsque vous enregistrez votre demande d’asile, on vous demandera si vous avez besoin d’un logement - si vous demandez un logement, celui-ci vous sera fourni dans l’un des 33 camps de Grèce continentale - selon le choix du ministère des migrations et de l’asile. Si vous viviez déjà dans un camp ouvert avant de vous rendre à Malakasa ou à Diavata pour enregistrer votre demande, vous pouvez être autorisé à y retourner ou être transféré dans un autre camp. Si vous ne souhaitez pas être logé dans le camp qui vous a été assigné, vous avez le droit de refuser de loger dans un camp et de choisir votre propre lieu de résidence à vos frais, mais vous perdrez le droit d’avoir une carte Cash (carte de paiement) car vous serez considéré comme « n’ayant pas besoin de conditions d’accueil en général ».
Si vous n’avez pas demandé d’hébergement lors de votre demande d’asile et que vous ne vivez pas actuellement dans un camp mais que vous en avez besoin, certaines ONG disposant de travailleurs sociaux (voir les contacts ici) sont en mesure de faire une demande d’hébergement dans un camp en votre nom au ministère.
Le traitement de cette demande peut prendre un certain temps et, une fois encore, vous n’aurez pas la possibilité de choisir le camp dans lequel vous irez. Si vous choisissez de ne pas aller dans le camp que le ministère vous propose, cela n’aura pas d’incidence sur votre procédure d’asile, cependant le ministère ne sera pas obligé de vous donner un autre choix d’hébergement.
Le gouvernement grec préfère que les demandeurs d’asile vivent dans des camps et en dehors des villes afin de les « gérer » et de les « contrôler », c’est pourquoi il favorise les résidents des camps en leur offrant des procédures plus rapides (par exemple pour obtenir des papiers d’identité et des documents de voyage) et un accès exclusif à des procédures ou programmes spéciaux tels que la relocalisation (procédures légales pour être transféré dans un autre pays de l’UE) ou le programme d’intégration HELIOS pour les personnes bénéficiant du statut de réfugié ou d’autres avantages, programme géré par l’Office International pour les Migrations (IOM)
(Voir plus de détails sur HELIOS dans la section « En cas de décision d'asile positive »).
La plupart des camps sont situés autour des villes d’Athènes et de Thessalonique, à 1 ou 2 heures de route à chaque fois, mais il existe des camps plus éloignés, près d’autres villes grecques telles que Ioannina, Volos, Serres, Korinth, Kavala ou Larissa.
Dans la majorité, les camps sont constitués de maisons préfabriquées sous forme de conteneurs.
Actuellement, il n’existe que quelques « programmes de relocalisation » mis en œuvre en coopération entre le service d’asile grec et un autre pays de l’UE (par exemple, la France). Il n’est pas possible de faire soi-même une demande de relocalisation mais généralement le personnel du camp peut suggérer et orienter des personnes / familles au service d’asile. Si vous êtes choisie, on vous demandera si vous acceptez de faire une demande de relocalisation et de poursuivre la procédure de demande. Vous êtes libre d’accepter ou de refuser la proposition sans que cela n’affecte votre procédure d’asile en Grèce. Si vous acceptez, vous aurez un entretien supplémentaire avec les autorités du pays de l’UE qui vous accueillera, au cours duquel elles détermineront qu’il n’y a aucune raison de vous exclure et de vous refuser la relocalisation. Elles regardent principalement si vous ne représentez pas une menace pour la sécurité nationale de ce pays, en vérifiant que vous n’avez pas participé à des crimes (de guerre), que vous ne faites pas partie d’une organisation terroriste, etc. Vous pouvez annuler cette procédure à tout moment.
Le camp de Korinth est actuellement le seul camp où les personnes sont logées dans des pièces séparées à l’intérieur de grandes tentes (appelées « rub-halls »).
Attention : La plupart des camps de Grèce continentale sont situés loin des centres urbains, ils sont clôturés et contrôlés par des agents de sécurité et des caméras. A l’intérieur des camps travaillent des employés du Ministère des Migrations et de l’Asile et du Ministère de la Santé, qui offrent des services de base.
N’oubliez pas : Même si se déplacer semble difficile et coûteux, essayez de vous rendre dans la ville la plus proche pour obtenir des conseils et soutiens juridiques, médicaux et psychologiques, humanitaires ou autre et ne vous limitez pas à la vie à l’intérieur du camp, qui dépend uniquement des employés des ministères. Vous avez le droit de prendre un avocat de votre choix, d’aller chez le médecin, de suivre des cours ou de chercher d’autres types d’aide à l’extérieur des camps.
Je viens d’arriver en Grèce par la mer / les îles grecques. Où est-ce que je peux trouver de l’aide
Cette information fournit des informations aux femmes qui se trouvent déjà sur la Grèce continentale (pas sur les îles). Nous avons décidé de nous focaliser sur ce point et de ne pas parler de l’arrivée par la mer ou sur les îles grecques, car la situation sur les différentes îles grecques est légèrement différente d’une localité à l’autre, évolue constamment, et des procédures spéciales s’y appliquent, telles que la procédure d’asile « frontière accélérée » (« fast track border »), qui vise à aboutir à des délais très courts. Dès que vous êtes transférée dans un camp sur le continent, votre dossier doit être traité selon la procédure « normale ».
Toutefois, si vous vous trouvez encore sur l’une des îles grecques qui ont des camps de premier accueil et d’identification (RIC), nous vous suggérons de vous informer et de vous faire aider localement par l’une des associations de défense des droits des réfugiés présentes et proches de vous - dont l’assistance est gratuite. (Voir la section « Contacts »)