Rétention et expulsion

Dernière mise à jour : octobre 2016

Si vous voyagez à travers la Turquie sans demander l’asile, si votre demande a été rejetée, si vous n’avez pas de “titre de séjour” valable, ou si vous avez quitté sans permission la ville qui vous avait été assignée, la police peut vous mettre en prison quand elle vous trouve. La police détient les gens également pour “entrée illégale”.


Si vous voyagez à travers la Turquie sans demander l’asile, si votre demande a été rejetée, si vous n’avez pas de “titre de séjour” valable, ou si vous avez quitté sans permission la ville qui vous avait été assignée, la police peut vous mettre en prison quand elle vous trouve. La police détient les gens également pour “entrée illégale”.

Il existent des prisons dans les postes de police et des prisons séparées. Certaines prisons sont appelées “guesthouses”. De là, la police essayera de vous déporter dans votre pays d’origine ou, si vous êtes près de la frontière, elle vous refoulera illégalement à la frontière. Si, pour une raison ou une autre, cela ne lui est pas possible, la police, après un délai incertain , vous mettra en liberté. Bien que c’est illégal conformément au droit international, les gens sont parfois tenus en détention pendant des mois.

Il est très difficile de faire une demande d’asile auprès du HCNUR de l’intérieur d’une prison. Il est connu que la police a essayé de priver les gens de leur droit de demander l’asile, en leur donnant des informations incorrectes ou en leur forçant de signer des papiers de déportation. Très souvent les autorités effectuent une procédure “accélérée” et décident d’une demande d’asile dans les 5 jours, en règle générale négativement. Régulièrement la police prive des gens en détention de contact avec le HCNUR, un avocat ou des organisations de solidarité et ne pourvoit pas aux traducteurs/interprètes. Jusqu’à présent, il est presque impossible pour les avocats ou le HCNUR d’obtenir accès aux prisons.

! Comme toujours, faites attention à ce que vous signez. Il est connu que la police peut vous forcer de signer un papier (en anglais) sans le vous expliquer : ce sera probablement votre papier de déportation.

Il y a beaucoup de rapports de maltraitance de gens en détention.
Des gens voyageant avec de l’argent ont été forcés de le donner aux policiers.

Expulsion:

Si vous n’avez pas (encore) demandé l’asile, ou si votre demande a été rejetée et vous n’avez pas de “titre de séjour” valable, la police essayera probablement de vous déporter, soit dans votre pays d’origine ou, si vous êtes à la frontière, dans le pays que vous venez de quitter (par ex. l’Iran, l’Iraq). Il est connu que la police a refusé l’entrée, non seulement à la frontière terrestre, mais aussi aux aéroports. Cela veut dire que la police essaye régulièrement de refouler les gens dans le pays qu’ils viennent de quitter, sans leurs donner la chance de faire une demande d’asile. C’est illégal, mais ils le font quand même.

Si votre demande d’asile a été rejetée et vous n’avez pas fait appel contre la décision, ou l’appel a également été rejeté et vous êtes toujours dans le pays (15 jours après), alors la police émettra un ordre de déportation. Si vous êtes dans une région près de la frontière, cela veut dire que la police essayera de vous déporter bientôt.

Dans quelques cas, le Helsinki Citizens Assembly a réussi d’arrêter les déportations en allant devant la Cour Européenne des Droits de l’Homme. Même si la police vous prive de votre droit de prendre contact avec un avocat ou une organisation, essayez quand même de les contacter.

Si vous êtes arrivé en Grèce et avez été mis en prison dans ce pays, la police grecque pourra essayer de vous refouler illégalement en Turquie. Il est connu qu’ils emmènent les gens dans un centre de détention (une prison) dans le nord du pays et leurs font passer la frontière avec la Turquie. Il y a eu des rapports que la police turque prend leur argent et batte les gens revenus de cette façon.