Protection Internationale / Asile

Dernière mise à jour : novembre 2025

Suspention du droit de demander une protection internationale en Pologne

​​​​​​​En mars 2025, le gouvernement polonais a suspendu pendant 60 jours le droit de demander une protection internationale en Pologne le long de la frontière polono-biélorusse. Récemment, cette période a été prolongée de 60 jours supplémentaires. Avec l’accord du Parlement, cette période peut être prolongée indéfiniment. Actuellement, cette loi est toujours en vigueur et la possibilité de la demande de protection internationale est suspendue. La loi prévoit une exception pour les groupes vulnérables, tels que les femmes enceintes, les mineurs non accompagnés et les personnes souffrant de graves problèmes de santé, mais ces exceptions sont souvent ignorées par les autorités. Si vous rencontrez un garde-frontière et lui dites que vous souhaitez demander une protection internationale, il vous renverra en Biélorussie. Nous continuons de fournir une aide humanitaire et médicale gratuite en Pologne.

Entretiens pour la protection internationale :

Lorsque vous demandez une protection, il est très important que vous expliquiez les raisons principales pour lesquelles vous avez dû quitter votre pays - ce qui se passait ou pourrait se produire si vous ne quittiez pas et constituait une menace pour votre vie, votre santé ou votre liberté. Et pourquoi vous ne pouvez pas retourner dans votre pays et demander la protection des autorités locales.

Lors de votre premier entretien, vous n’avez pas besoin de tout raconter en détail, mais il est important de le mentionner. Il y aura un deuxième entretien, quelque temps plus tard, lorsque vous serez placé dans un camp (ouvert et fermé) où vous serez convoqué par l’Office des Etrangers pour un entretien de statut.

Lors du premier entretien, l’agent des gardes-frontières vous posera des questions sur les violences qui vous sont arrivées : physiques, psychologiques ou sexuelles. Si vous avez déjà été - n’importe où : dans votre pays, en déplacement ou en Biélorussie - victime d’une quelconque forme de violence (intimidation, chantage, passage à tabac, être forcé de faire quelque chose que vous ne voulez pas) - il est important d’en parler chaque fois.

Un traducteur de votre langue maternelle doit être présent lors de ces procédures. Demandez à cette personne de vous aider à vérifier ce qui est écrit en polonais dans le protocole et ne signez jamais quelque chose que vous ne comprenez pas ou avec lequel vous n’êtes pas d’accord.
Selon la décision du tribunal, vous vous retrouverez dans un camp fermé ou ouvert.

Deportations:

Depuis 2025 la Pologne peut plus facilement expulser des personnes vers tous les pays sauf l’Ukraine. Cela signifie que les personnes qui sont dans une procédure d’asile peuvent aussi être expulsées.

Mesures provisoire :

La mesure provisoire est une décision temporaire rendue par la Cour européenne des droits de l’Homme à Strasbourg, interdisant à la Pologne de vous renvoyer en Biélorussie. Le délai d’attente pour obtenir cette décision varie de quelques heures à deux jours.
Il n’y a aucune garantie que la décision sera positive et que les gardes-frontières la respecteront.
Pour saisir le tribunal, vous devez répondre à 14 questions dans un questionnaire écrit, sur vous et sur les raisons qui vous ont poussé à quitter votre pays d’origine. Ce questionnaire doit être envoyé à un avocat qui se chargera de votre dossier.